igus soutient l'initiative de l'organisation allemande Plastic Fischer pour la collecte 10.000 kilos de déchets plastiques
12/09/2023Depuis 2021, Plastic Fischer, cette organisation à but non lucratif collecte des déchets plastiques retirés de fleuves d'Inde et d'Indonésie et les traite. Cette initiative de nettoyage des fleuves bénéficie entre autres du soutien de la société igus, qui finance la collecte de 10.000 kilos de plastique au total.
Pour lutter contre la pollution des mers et protéger leur biodiversité, Plastic Fischer collecte des déchets en plastique dans les fleuves avant que ceux-ci ne soient rejetés dans les océans. Cette approche de Plastic Fischer serait, aux dires de l'entreprise, jusqu'à 300 fois moins chère qu'une récupération en mer. igus soutient ce projet et finance la collecte d'un total de 10 000 kilos de déchets plastiques. En janvier 2023, 3.340 kilos ont déjà pu être collectés et traités à Kanpur et à Mangaluru (Inde). Soit l'équivalent de plus de 150.000 sacs en plastique. Ce soutien financier permet de fournir un revenu régulier à au moins 34 personnes, auxquelles s'ajoutent des journaliers.
Depuis le début de l'initiative, Plastic Fischer a collecté plus de 520 tonnes de déchets plastiques en Inde et en Indonésie. Un autre projet est déjà prévu au Vietnam. Le travail est vérifié par la société Empower AS afin d'en assurer la transparence et de s'assurer qu'aucun kilo n'est compté deux fois.
Une approche 3L : local, low-tech, low-cost
Mais comment fonctionne la collecte des déchets en plastique ? Plastic Fischer a mis au point à cet effet des « TrashBooms » qui sont construits à partir de matériaux disponibles sur place. Il s'agit d'un système modulaire qui crée une barrière flottante. Le système est constitué d'un robuste cadre en acier, de tubes servant de flotteurs et d'une grille zinguée qui arrête les déchets plastiques.
L'équipe locale transporte le « TrashBoom » jusqu'au fleuve choisi, l'y ancre, le met à l'eau et le vide quotidiennement. L'entreprise, à but non lucratif, a une approche 3L. 3L signifie que les solutions utilisées sont mises au point sur place (local), sont techniquement simples (low-tech) et économiques (low-cost).
Éviter les importations high-tech permet d'économiser du carbone, du temps et de l'argent tout en garantissant une réparation rapide et une grande évolutivité. Sont aussi créés des emplois locaux à plein temps, ce qui favorise également l'économie locale.
Une nouvelle approche pour l'économie circulaire
Une fois collectés, les déchets sont triés par matière. Les matériaux non organiques comme le plastique et l'aluminium sont amenés à un point de séchage et ensuite comprimés à l'aide d'une presse manuelle ou hydraulique pour gagner de la place et assurer un transport efficace jusqu'à la destination suivante. Toutes les matières réutilisables sont retournées à la chaîne d'approvisionnement. La majeure partie des déchets plastiques collectés entre toutefois dans la catégorie non recyclable. Plutôt que d'être mis à la décharge, ils subissent un traitement thermique. Ils sont incinérés et la chaleur générée est utilisée comme source d'énergie.
Plastic Fischer est à la recherche d'alternatives et coopère avec des startups locales afin d'améliorer la recyclabilité du plastique collecté. La société igus s'est aussi fixé pour objectif de promouvoir l'économie circulaire des plastiques. Pour cela, le spécialiste des polymères met au point des produits à partir de rebuts de production retournés à l'état de granulés ainsi que du matériau 100 % recyclé. Avec le prgramme « Chainge », igus a même fondé sa propre initiative de recyclage des polymères techniques, avec plateforme en ligne. L'entreprise soutient également des approches innovantes telles que la technologie HydroPRS de la
startup britannique Mura Technology (https://muratechnology.com/hydroprs/).
Cette nouvelle technologie permet de transformer des déchets plastiques en pétrole en 30 minutes seulement et en faisant uniquement appel à de la pression, à des températures élevées et à de l'eau.