igus se mobilise pour produire des lanières pour les visières de protection
07/05/2020Grâce au moulage par injection, l'usine de Cologne produit plus de 10.000 composants par semaine pour offrir une aide plus rapide aux médecins et au personnel infirmier et fait don des 100.000 premières lanières moulées par injection pour ces visières.
Afin de protéger les médecins, le personnel de soins et les autres personnes intervenant directement sur les patients, le fabricant d'imprimantes 3D Prusa a mis au point une visière de protection dont le modèle peut être téléchargé gratuitement sur Internet. L'objectif en est de produire ces « face shields », comme s'appellent les visières de protection, sur le plus grand nombre possible d'imprimantes 3D. Le projet est d'ores et déjà un succès : Partout dans le monde, des particuliers, des réseaux de makers et des entreprises s'engagent pour produire en fabrication additive autant de visières que possible. Et des initiatives mondiales telles que « Operation Shields Up! » aux Etats-Unis regroupent des volontaires sur leurs plateformes. La société igus participe à cette coopération à l'échelle planétaire et mise sur les atouts du moulage par injection.
Le moulage par injection permet de produire des visières en masse et à moindres coûts
Une visière de protection est tout ce qu'il y a de plus simple à réaliser : un support en plastique imprimé en 3D tient un film plastique échangeable qui protège le visage. Les visières ne remplacent toutefois pas le masque, qui est porté en plus. Elles fournissent par contre une protection supplémentaire, notamment pour les yeux. Elles réduisent également le réflexe naturel qui consiste à se toucher le visage et, par ce geste, à entrer en contact avec l'agent pathogène. Malgré cette construction simple, un problème central reste toutefois à résoudre. « Plusieurs makers du monde entier nous ont demandé si nous pourrions leur mettre du matériau à disposition puisque nous fabriquons des tribo-filaments », se souvient Tom Krause, Responsable de la fabrication additive chez igus GmbH. « Cela
ne résout cependant pas le problème majeur. La fabrication de la lanière tenant la visière devant le visage, un composant central, est relativement coûteuse en impression 3D et prend plus de deux heures. On ne peut donc produire qu'un petit nombre de pièces par jour sur une imprimante. »
C'est la raison pour laquelle igus mise sur les avantages d'un autre procédé, le moulage par injection. Est utilisé comme matériau de l'iglidur A200 recyclé.
Thilo Schultes, Responsable de la construction des moules chez igus GmbH, s'en explique : « Avec un moule adéquat, plus de 10.000 lanières par semaine peuvent sortir de l'usine de Cologne. Nous sommes donc en mesure de produire rapidement les lanières en très grandes quantités, et à un prix nettement plus bas. » igus fabrique le moule à ses frais. Les 100.000 premières lanières sont mises à disposition gratuitement en Europe, les suivantes seront vendues à prix coûtant. Si des recettes devaient être dégagées, il en sera fait don.