Maintenance conditionnelle dans la marine : SKF obtient une troisième homologation
03/01/2019SKF a récemment obtenu sa troisième homologation DNV GL pour ses services de maintenance conditionnelle après les accréditations remises par Lloyd’s Register et ABS. Ces homologations permettent aux exploitants de navire de s’assurer que les solutions de maintenance conditionnelle qu’ils utilisent répondent à leurs besoins et soient conformes aux réglementations en vigueur.
La maintenance conditionnelle dite proactive est une technique qui surveille et génère des rapports sur l'état des machines et de leurs composants. Alors que l'industrie, en général, l’a déjà intégrée dans ses processus de production, l’industrie marine en est encore à ses débuts. Les objectifs du secteur marine sont similaires à ceux de l'industrie : améliorer les procédures de maintenance, augmenter la disponibilité des équipements et maîtriser les coûts.
Jusqu’à présent, les contraintes techniques inhérentes à l’utilisation de systèmes, telles que la connectivité Internet en plus du strict respect des règles et des règlementations, n’ont pas permis d’étendre la maintenance conditionnelle à cette industrie.
L’heure est, cependant, au changement. L'industrie marine reconnaît, en effet, les avantages de la maintenance conditionnelle, qui facilite l’identification des défaillances dès qu'elles surviennent et leur résolution avant qu'elles ne s'aggravent.
Les exploitants de navire, en optant pour un système de maintenance conditionnelle, attendent qu’il soit installé correctement, qu’il nécessite peu d’intervention humaine, n'enfreigne aucune règlementation locale ou mondiale et fournissent des informations précises sur l’état de la machine. L’objectif : garantir la fiabilité des équipements à bord (d’où l’importance de faire appel à un fournisseur homologué).
A ce sujet, les organismes de classification internationaux tels que DNV GL, Lloyd’s Register et ABS veillent à ce que les navires et les structures offshore atteignent un certain niveau de qualité et de fiabilité : il contrôlent et approuvent la conception, les matériaux et les composants utilisés pour les nouveaux navires et inspectent périodiquement ceux qui sont en service afin de vérifier leur conformité aux normes. Un certificat de classification, valable cinq ans, est ensuite remis aux exploitants de navires de plus en plus nombreux à mettre en place des stratégies de maintenance conditionnelle. Ces derniers attendent d’un fournisseur que ses
systèmes respectent les normes en vigueur dans l’industrie marine et qu’ils soient homologués (ex : DNV GL autorise l’utilisation d’un système de maintenance conditionnelle sur un navire lui aussi homologué DNV GL).
Les organismes de classification vérifient ensuite que les systèmes de maintenance conditionnelle sont correctement installés, qu'ils collectent les bonnes informations afin d’obtenir une image précise de l’état de la machine. Les données collectées sont ensuite analysées par des experts à distance qui font ensuite les
recommandations nécessaires destinées à améliorer le fonctionnement de ces machines.
Investir dans la maintenance conditionnelle présente bien des avantages, elle permet de réaliser des économies (carburant), ainsi que de réduire les temps d'arrêts-machines pour maintenance. Elle est parfaitement adaptée aux navires utilisés dans l’industrie du pétrole et du gaz. En effet, ceux-ci sont mis en cale sèche tous les deux ans et demi pour une inspection complète des machines à bord. Grâce à une surveillance continue des équipements, le navire ne sera soumis qu’à un nombre réduit d’opérations de maintenance au cours de sa durée de vie.
SKF fournit maintenant depuis près de 10 ans des systèmes de maintenance conditionnelle à l’industrie marine, tels que le SKF BlueMoon. Cet outil facilite la surveillance des machines en collectant et en stockant, en un seul endroit, les données essentielles telles que la consommation de carburant et les niveaux d'émission.
En reliant ces données au GPS du navire, le système de maintenance conditionnelle contribue au respect des réglementations. Par exemple, si un navire s’approche d’une zone aux normes d’émissions plus strictes, un avertissement peut être envoyé à la passerelle afin que les techniciens puissent intervenir. Ce type de
système deviendra de plus en plus commun à l’avenir. Ces solutions homologuées renforcent la confiance entre les compagnies maritimes, les exploitants et les fournisseurs.