Les bâtiments européens cachent un énorme potentiel d’économies d’énergie
26/05/2017Une nouvelle étude faite par le cabinet-conseil Ecofys et initiée par Danfoss, apporte des preuves quant au potentiel d’économies d’énergie des bâtiments Européens. Un potentiel qui n’a pas encore été suffisamment exploité.
Les bâtiments où nous dormons, mangeons, achetons, apprenons et travaillons représentent une très grande opportunité : 67 milliards d’euros d’économie sur facture annuelle des citoyens Européens en 2030, et une réduction des émissions de CO2 de 156 Mt – l’équivalent de 82 millions de voitures.
Nous passons la plupart de notre temps dans des bâtiments. Ce n’est donc pas une surprise que ces bâtiments dépensent une très grande quantité d’énergie. Par contre, 75% des logements sont énergétiquement insuffisants. La plupart de cette énergie est utilisée pour conserver la température et la qualité de l’air du chauffage, de la climatisation et systèmes de ventilation – généralement connus comme systèmes techniques de construction.
Quand ces systèmes ne travaillent pas de manière correcte, l’énergie se gaspille et coûte de l’argent, et porte ainsi préjudice à la santé et à l’environnement. Cependant, nous disposons de techniques capables de prévenir ceci. Des progrès significatifs peuvent nous aider à réduire les pertes d’énergie, les coûts et rendre nos bâtiments plus habitables. Cette étude nous présente un scénario où les bâtiments ont été rénovés avant 2030. La consommation énergétique de ces bâtiments peut être réduite d’environ 30% grâce aux nouveautés en chauffage, climatisation, ventilation, éclairage et grâce aux systèmes d’eau chaude.
« Nous avons la technologie à portée de main pour rendre nos bâtiments intelligents. Avec les découvertes faites par cette nouvelle étude Ecofys, nous remarquons qu’en optimisant le contrôle d’énergie dans les bâtiments et en élaborant des nouvelles technologies, comme la digitalisation, nous pouvons atteindre l’objectif de 15% d’efficacité énergétique prévue par l’Union Européenne pour 2030. Le soutien gouvernemental est donc indispensable pour franchir les barrières et augmenter la vitesse et l’échelle des investissements. Cette étude enverra des signaux positifs sur le marché en termes d’innovation, d’emploi et de croissance » conclue Andre Borouchaki, Senior Vice-Président et CTO de Danfoss.
Selon les estimations dévoilées dans le rapport du World Resources Institute, améliorer l’efficacité des bâtiments, dès 2016, pour atteindre l’objectif des 15% prévus pour 2030, engendrera la création de 300.000 nouveaux emplois.
La seule manière d’améliorer de façon remarquable l’efficacité énergétique est de concentrer nos efforts sur les bâtiments déjà existants puisque neuf bâtiments sur dix dans l’UE seront occupés d’ici 2050. La rénovation des logements est plus économique que ce que pense la plupart des gens. Le coût de l’investissement de rénovations basiques du contrôle de l’énergie dans les bâtiments est bas, et le retour sur investissement est de deux ans afin de partir sur de bonnes bases. Les coûts énergétiques qui peuvent être épargnés sur une année, principalement en n’ayant pas besoin d’importer de gaz des pays étrangers, peuvent être investis en Europe, offrant un confort additionnel et une sensation de bien-être à la population de l’Union Européenne.
« L’optimisation constante de l’utilisation d’énergie des bâtiments existants en Europe doit commencer dès maintenant », affirme le Dr. Andreas Hermelink, Directeur associé d’Ecofys. « Nous parlons des mesures qui peuvent permettre de réduire de façon importante le gaspillage et les factures énergétiques ainsi que les émissions de CO2. La révision de la Directive sur la Performance Énergétique des Bâtiments doit donner un nouvel élan pour libérer tout le potentiel d’économies du système technique de construction.